Souvent, je dessine le signe de l'oiseau dans le sable en pensant à toutes les merveilles qu'on pourrait voir en volant là-haut dans le ciel. |
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L'histoire de Yamana
Je m'appelle Yamana, qui signifie dans notre langue "Celle qu'on n'espérait plus". J'habite dans le village de Dimmbal avec mes parents et mon frère Tiégué. Tous les jours, je vais à l'école communale du village avec mes 380 copains et copines. Pour rien au monde je ne manquerais ce moment, où je peux rencontrer mes meilleurs amis, Modou et Fanta. Mais le plus intéressant se passe dans la classe. Notre instituteur, Maître Antoine, me rappelle parfois mon grand-père. Il nous apprend à lire et écrire, la politesse et la sagesse, mais aussi comment planter des légumes, soigner les arbres, et nous raconte l'histoire de notre peuple et de notre pays. |
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| 28 Janvier, 2011 |
Il n' y a pas longtemps, Anne
et Eric, des amis archéologues venant de Suisse se sont installés
dans notre village. Ils nous ont apporté l'idée de construire
un hôpital de brousse. Cela faisait longtemps que nous en avions
besoin, mais nous ne l'espérions plus. Les hommes du village ont
alors pensé qu'ils pourraient travailler eux-mêmes pour réaliser
cette construction et que ce travail vaudrait au moins autant que l'argent.
Un jeune architecte de notre pays nous a dessiné les plans
de l'hôpital et tous les habitants de notre commune sont venus
donner un coup de main. A vrai dire, maintenant que la
construction est finie, nous sommes vraiment très fiers de
notre réussite.
Cet hôpital est très important pour nous,
car il n'y a pas que les maladies à soigner, mais aussi la venue
au monde des enfants qui est prise en charge par le médecin, l'infirmier
et les sage-femmes qui y travaillent.
Par chance, nous avons pu bénéficier d'autres aménagements qui ont été réalisés depuis quelques années, et en particulier l'approvisionnement en eau potable. D'autres réalisations sont en cours: la production d'électricité solaire pour l'hôpital de brousse, la construction d'un grenier communautaire pour les céréales et la reconstitution du bois sacré... Je pense souvent à ce que j'aimerais faire quand je serai grande. Ma mère n'a jamais eu l'occasion d'aller à l'école, mais moi si, car l'école a seulement ouvert dans notre village il y a 7 ans, peu après la fin de la construction de la maison de nos amis archéologues. Peut-être que je vais travailler comme infirmière dans l'hôpital de notre commune. Mais j'ai encore du temps pour penser à tout cela. |
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