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Le symbole de l'eau nous rapelle un élément précieux dans le Sahel.
Les Dogon en bref

Les Dogon occupent aujourd'hui une grande partie de la Boucle du Niger, territoire qu'ils partagent principalement avec les pasteurs peul. Leurs villages se répartissent dans quatre régions : le Plateau de Bandiagara, la Falaise du même nom, les massifs montagneux isolés de la région de Douentza - Hombori et la plaine du Séno s'étendant jusqu'au Burkina Faso.

Unité et diversité du peuplement

Les Maliens qui se disent dogon et qui revendiquent une origine mandé dans le Sud-Ouest du Mali regroupent diverses populations d'origines probablement diverses et encore mal élucidées. Leur langue semble se rattacher aux langues voltaïques de la famille Niger-Congo, parlées aujourd'hui au Burkina Faso et regroupent plusieurs dialectes dont l'intercompréhension n'est pas totale. On distingue notamment les dialectes de la plaine : dyamsay, tene kan, et tomo kan (occupant également la partie méridionale du Plateau), ceux de la Falaise tels le toro so et le yanda dom et ceux du Plateau : kamba so, edyenge do, dogul dom, tombo, bondum, etc.

Economie et mode de vie

Les Dogon sont essentiellement des agriculteurs tirant leur principale ressource du mil et du sorgho ainsi que des éleveurs de petit bétail. Une partie de leurs ressources actuelles vient des jardins soigneusement arrosés avec l'eau des mares et des marigots où l'on cultive notamment l'oignon, commercialisé à large échelle sur les marchés.
L'absence de points d'eau permanents, la rareté des terres cultivables sur le plateau ont obligé les habitants à un aménagement soigneux des champs et des jardins. Sur le plateau, les villages sont établis sur les éminences rocheuses afin de ménager les rares espaces cultivables. Sur la falaise, ceux-ci  sont localisés dans les éboulis alors que les champs se concentrent sur une étroite bande de terrain en bordure de la plaine.

Une société patriarcale

Le noyau de la société est la famille étendue groupée sous l'autorité d'un patriarche. Chaque quartier regroupe les demeures d'un lignage qui possède une case sacrée, la ginna, symbolisant la communauté des hommes descendant d'un même ancêtre. Elle contient les autels des ancêtres et se caractérise par une facade richement ornementée. La circoncision, qui permet aux garçons d'accéder à l'état adulte et éventuellement d'entrer dans la société des masques, a parfois lieu dans des abris-sous-roche richement ornementés comme celui du village de Songo. Les noms de famille se transmettent en ligne paternelle et la femme va habiter le plus souvent dans le village et la maison de son mari.
Les forgerons, dont les femmes sont des potières, forment des classes sociales artisanales séparées et endogames.
L'autorité est exercée, à l'échelon familial, par le patriarche, à l'échelon du village par un conseil des anciens, dont les réunions ont lieu sous les abris dits togu-na, et le chef de terre qui entretien des liens privilégiés avec la Terre sacrée. Le recours suprême est le Hogon, doyen d'âge et chef religieux d'une région, représentant du dieu Amma sur terre. 

Une cosmogonie et une religion animiste complexe

La cosmogonie dogon, très complexe, fait intervenir un dieu créateur unique, Amma, et des mythes très élaborés expliquant l'apparition de la mort chez les hommes. La religion des Dogon est surtout faite d'un culte des ancêtres qui peut prendre trois formes distinctes :
1. Le culte du Lébé, ancêtre immortel ayant subi une mort provisoire et une résurrection
2. Le culte des Binou, ou ancêtres immortels, qui constitue ce que l'on peut appeler le totémisme dogon. Il s'agit d'un culte rendu à un ascendant dont l'existence s'est déroulée dans la période mythique ou à un génie.
3. Le culte des âmes et l'institution des masques concernant les ancêtres morts. Le Dama est une grande célébration des morts qui a lieu tous les cinq ans pour tous les morts du village. C'est la grande fête des masques car ce sont eux qui ont propagé la mort en séduisant les vivants.
Aujourd'hui, les cultes animistes ont tendance à dispraraître sous l'influence de la progression de l'Islam, mais restent néanmoins très vivants dans certaines régions.

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Recherches archéologiques

28 Janvier, 2011